Histoire de l'ébénisteri

Histoire de lébénisterie

A l’origine, spécialiste du travail de l’ébène, employée dès le XV ^ème siècle dans la fabrication des meubles.

En fait, le terme d’«ébéniste» ne date que du 17^ème siècle, pour désigner le menuisier qui pratique le plus couramment le placage et la marqueterie.

Laurent STABRE fut le premier artisan qualifié de « menuisier en ébène, faiseur de cabinets du roi », lorsqu’il reçut un logement au Louvre en 1608.

Les statuts des «maîtres menuisiers-ébénistes», qui datent de 1743, précisent que le titre de menuisier-ébéniste revient aux artisans qui font des ouvrages de marqueterie et de placage, «sans cependant faire un corps de communauté séparé».

De leur côté, les artisans sculpteurs, fondeurs ou ciseleurs n’appartiennent pas à la corporation des maîtres menuisiers ébénistes, ce qui provoqua de nombreux conflits avec les ébénistes privilégiés du Louvre ou des Gobelins, qui étaient autorisés à faire travailler des bronziers à leur service, au lieu de faire appel aux artisans extérieurs capables de compléter le décor des meubles.

Un édit du Parlement de 1751 fait obligation à chaque maître ébéniste de posséder une marque particulière, appelée
«estampille».

Au 19^ème siècle, le mot «ébéniste» a pris un sens plus général, pour désigner l’artisan spécialisé dans la restauration des meubles.

ESTAMPILLE:

Marque de fabrique portant le nom d’un maître ébéniste et frappée au fer dans le bois de certains meubles.

Les premières estampilles ont fait leur apparition en 1730, mais ce n’est qu’en 1743 qu’elle fut rendue obligatoire par la corporation des maîtres ébénistes.

En 1751 son usage fut légalisé par un édit royal; elle donna lieu à la perception d’une taxe et obligea chaque artisan à ne livrer aucune pièce sans y apposer son nom, sous peine d’une amende (20 livres) et confiscation de l’objet.

Quelques ébénistes célèbres parmi tant d’autres, tout aussi talentueux, qui par leur génie et leur créativité, nous ont laissé un patrimoine inestimable, et qui nous permet, à nous, les restaurateurs, de continuer à faire vivre leur œuvres.

André Charles BOULLE.

Ébéniste français (1642-1732), reçoit sa maîtrise en 1664 et s’impose par ses talents qui font de lui un des plus grands artistes du 17^èmesiècle. Il est le maître incontesté de l’ébénisterie d’écaille et de cuivre, que pratiquaient déjà les artisans hollandais depuis 1640. Malgré une immense production pour le Grand Dauphin à VERSAILLES, on ne peut attribuer à André Charles BOULLE (qui ne signait pas ses meubles) que quelques pièces. Ses quatre fils (Jean Philippe 1680-1744, Pierre Benoît 1682-1741, André Charles 1685-1741, Charles Joseph 1688-1754 ) poursuivirent son œuvre, mais sans le génie de leur père.

Pierre RIESENER.

Ébéniste français (1734-1806), d’origine allemande, il reçoit sa maîtrise en 1768. Il effectue de nombreuses commandes pour la Cour. Ses créations de style transition puis Louis XVI sont de parfaites proportions et d’éblouissantes marqueteries. Nommé ébéniste de la Reine en 1776, il continue à créer de nombreux modèles en utilisant toutes les ressources de la décoration. On n’hésite pas à lui accorder le titre de plus grand ébéniste du 18^ème siècle.

MIGEON.

La dynastie des MIGEON est connue par une production énorme qui porte l’estampille de Pierre II MIGEON mort en 1758 ou de Pierre III MIGEON mort en1775. Ils étaient de talentueux ébénistes mais également des revendeurs de meubles, et font travailler la plupart des bons ébénistes de leur temps, DAUTRICHE , Mathieu CRIAERD, LACROIX, BOUDIN ..

JACOBS (les)

Famille de menuisier-ébéniste qui de Louis XV à la restauration ont produit de très nombreux modèles. Georges ( 1739-1814) fondateur de la dynastie est reçu maître en 1765. Georges Jacob fils (1768-1803) et son frère François Honoré (1770-1841) continuent l’œuvre de leur père, qui ne cesse de leur prodiguer des conseils, sous le Directoire. Sous la Restauration, le dernier de la dynastie Georges Alphonse (1799-1870), fils de François Honoré poursuit leur travail jusqu’en 1847.